Des pertes limitées au minimum dans les conduites et un approvisionnement stable toute l’année : ce sont les situations idéales pour tout réseau de chaleur à distance. Pour y parvenir, l’institut de recherche Idiap de Martigny travaille main dans la main avec des prestataires valaisans – RWB, OIKEN, Altis et Satom – au développement d’un logiciel baptisé Eguzki. Lancé dès 2019, le travail de développement vise à simuler le fonctionnement du réseau et son comportement en cas de variation de la demande ou d’extension. Véritable outil d’aide à la décision, Eguzki utilise notamment de l’intelligence artificielle. Son développement est en cours.
Les réseaux de chaleur à distance ont un rôle prépondérant à jouer dans le cadre de la transition énergétique suisse. Ils permettent, entre autres, de valoriser la chaleur habituellement perdue dans l’environnement, telle celle produite par la combustion de déchets. Or les exploitants de ces réseaux ont tout avantage à réduire les pertes dans les conduites, tout en assurant un approvisionnement stable toute l’année. Le logiciel Eguzki est à même de déterminer, quasiment en temps réel, la température, la pression ou encore les débits d’eau dans les conduites. Il intègre des données météorologiques et des prévisions de la consommation. Ainsi, les exploitants des réseaux peuvent mieux planifier leur production de chaleur. Avec à la clé de grandes économies d’énergie potentielles, en anticipant les consommations des utilisateurs finaux.
Aide à la décision en cas d’extension ou pour le dimensionnement des conduites
Le logiciel Eguzki offre également une précieuse aide à la décision dans le cas où les réseaux doivent être modifiés ou étendus. Il permettra de mieux comprendre le fonctionnement des réseaux et de les étendre de manière optimale. Ce logiciel permettra de tester plusieurs configurations, d’éviter toute erreur de conception ou encore de dimensionner au mieux la taille des conduites d’acheminement de la chaleur.
Eguzki va donc permettre de réfléchir à l’architecture des réseaux, d’optimiser les coûts d’investissement et d’améliorer l’exploitation en diminuant les pertes énergétiques. Le projet de développement est soutenu par l’Office fédéral de l’énergie, RWB Groupe, OIKEN, Altis et Satom.